Jeudi 14 mars 2013, dans l'après-midi, une information arrivait à l'école comme quoi, une classe serait supprimée dès la rentrée prochaine à l'école de Chavannes-sur-Suran. Cette école regroupe les élèves de Chavannes-même, ceux de Germagnat et de Pouillat et quelqu'uns de Montfleur. La réaction des parents d'élèves n'a pas tardé : dans la soirée, le mot était passé pour une « réunion » à Bourg dès le lendemain après-midi. Rendez-vous était donné à 14 heures devant la préfecture où devait se tenir une réunion du Conseil départemental de l'Éducation nationale (CDEN) pour une première manifestation avec tout de même un fond d'espoir que les informations de la veille seraient infirmées. Une trentaine de parents avaient réussi le tour de force d'être présents du soir au lendemain en pleine journée, qui posant un jour en catastrophe, qui en s'arrangeant avec des collègues... Pour une école accueillant actuellement 109 élèves, avec une moyenne de 2,5 enfants par famille, on peut dire que c'était une belle réussite. Mais qui s'est aussi bien vite assombrie.
En effet, lors de la réunion qui s'est tenue le soir-même à l'école de Chavannes, à laquelle les parents d'élèves avaient répondu en masse, la confirmation de la fermeture de la cinquième classe est tombée comme un couperet.
Indignation, colère, incompréhension... Une foule de sentiments s'exprimaient, sauf un seul : la résignation. Rendez-vous a été immédiatement donné lundi soir pour la constitution d'une Association. Des draps ont été ramenés et transformés en banderoles...
Il faut dire que la perspective de classes d'au moins 33 élèves sur 3 niveaux dans des salles pas franchement adaptées pour de tels effectifs, de voir cassée une équipe enseignante si soudée, efficace et appréciée n'a pas de quoi réjouir.
Les enfants, les premiers concernés, étaient sous le choc jeudi soir et le sont encore plus ce vendredi soir. Certains avaient déjà préparé des petites banderoles pour la manifestation de vendredi après-midi. Le week-end promet d'être productif aussi de leur côté : ils ne veulent pas qu'on touche à leur maître, ils ne veulent pas êtres des sardines entassées, serrées dans des classes dans lesquelles ils auront un mal fou à suivre un programme par niveau déjà bien chargé.
Ce vendredi soir, beaucoup, enfants, parents et enseignants, ont dû se coucher avec le cœur gros de colère et d'inquiètude.
À suivre.